Mercredi dernier, 22 h 30 sur le parking du phare Saint-Nicolas. Il fait doux, une vingtaine de camping-cars somnolent - illégalement - sous le couvert de la forêt.
Avertis d'une opération coup-de-poing conjointe des gendarmes et de la police municipale du Verdon, nous les attendons.
Les phares des voitures et le bruit des moteurs ont perturbé le sommeil d'une ressortissante allemande qui sort furieuse de son véhicule et nous intime l'ordre de faire silence.
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Dans la minute qui suit, cinq gendarmes arrivent avec le maire Jacques Bidalun et le garde municipal. Ils vont frapper à sa porte. Après une discussion apparemment fort urbaine, ils ressortent. « Cette dame est très agréable, ont-ils constaté, elle va partir immédiatement. »
I35 euros d'amende
C'est la procédure classique avec les ressortissants non Français : ils paient immédiatement une amende de 35 euros ou ils plient bagages.
Pour les Français, s'ils dorment, le numéro d'immatriculation est relevé, une amende est déposée sur le pare-brise. Ainsi opèrent les gendarmes plus loin, perturbant évidemment le silence. Un homme pieds nus, en peignoir de bain, sort en hurlant.
Très calme, le lieutenant apparaît : « Bonsoir monsieur, Gendarmerie nationale ». « Oh, pardon ! », le ton baisse avant de remonter en pression dans une altercation verbale avec Jacques Bidalun, où il apparaît que pour ce propriétaire de camping-car, ce contrôle « est une atteinte à la liberté », qu'il n'a pas envie d'être parqué, qu'il fait travailler les commerçants…
L'argumentation est bien rodée et se termine par un catégorique « D'ailleurs, c'est politique ! Comme les Roms à Bordeaux ! Ça ne va pas en rester là ! »
« Vous avez parfaitement le droit, monsieur », rétorque le lieutenant d'un ton impassible.
Les camping-cars s'allument un à un, certains s'activent à plier rapidement bagages, sans attendre la visite des forces de l'ordre. Il est 23 h 45, l'opération est terminée. Restent deux véhicules qui ont promis de repartir au petit matin.
Surprise pour l'ONF et les employés communaux qui nettoient le site le lendemain matin, les supports poubelles sont tous cassés, les sacs éventrés et les ordures disséminées sous les arbres.
Jacques Bidalun est furieux : « Bravo pour leur comportement. Ils peuvent se présenter comme des défenseurs de l'environnement ! »
Risques d'incendie
Les camping-cars ont parfaitement le droit de stationner sur le site jusqu'à 22 heures. Au-delà, ils doivent intégrer des aires prévues à leur intention en centre-ville. L'arrêté municipal avait été déposé sur les pare-brise à Saint-Nicolas pour les avertir plusieurs jours à l'avance.
C'est pourquoi, au lieu de la multitude habituelle, ils n'étaient plus qu'une vingtaine.
Mercredi dernier, 22 h 30 sur le parking du phare Saint-Nicolas. Il fait doux, une vingtaine de camping-cars somnolent - illégalement - sous le couvert de la forêt.
Avertis d'une opération coup-de-poing conjointe des gendarmes et de la police municipale du Verdon, nous les attendons.
Les phares des voitures et le bruit des moteurs ont perturbé le sommeil d'une ressortissante allemande qui sort furieuse de son véhicule et nous intime l'ordre de faire silence.
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Dans la minute qui suit, cinq gendarmes arrivent avec le maire Jacques Bidalun et le garde municipal. Ils vont frapper à sa porte. Après une discussion apparemment fort urbaine, ils ressortent. « Cette dame est très agréable, ont-ils constaté, elle va partir immédiatement. »
I35 euros d'amende
C'est la procédure classique avec les ressortissants non Français : ils paient immédiatement une amende de 35 euros ou ils plient bagages.
Pour les Français, s'ils dorment, le numéro d'immatriculation est relevé, une amende est déposée sur le pare-brise. Ainsi opèrent les gendarmes plus loin, perturbant évidemment le silence. Un homme pieds nus, en peignoir de bain, sort en hurlant.
Très calme, le lieutenant apparaît : « Bonsoir monsieur, Gendarmerie nationale ». « Oh, pardon ! », le ton baisse avant de remonter en pression dans une altercation verbale avec Jacques Bidalun, où il apparaît que pour ce propriétaire de camping-car, ce contrôle « est une atteinte à la liberté », qu'il n'a pas envie d'être parqué, qu'il fait travailler les commerçants…
L'argumentation est bien rodée et se termine par un catégorique « D'ailleurs, c'est politique ! Comme les Roms à Bordeaux ! Ça ne va pas en rester là ! »
« Vous avez parfaitement le droit, monsieur », rétorque le lieutenant d'un ton impassible.
Les camping-cars s'allument un à un, certains s'activent à plier rapidement bagages, sans attendre la visite des forces de l'ordre. Il est 23 h 45, l'opération est terminée. Restent deux véhicules qui ont promis de repartir au petit matin.
Surprise pour l'ONF et les employés communaux qui nettoient le site le lendemain matin, les supports poubelles sont tous cassés, les sacs éventrés et les ordures disséminées sous les arbres.
Jacques Bidalun est furieux : « Bravo pour leur comportement. Ils peuvent se présenter comme des défenseurs de l'environnement ! »
Risques d'incendie
Les camping-cars ont parfaitement le droit de stationner sur le site jusqu'à 22 heures. Au-delà, ils doivent intégrer des aires prévues à leur intention en centre-ville. L'arrêté municipal avait été déposé sur les pare-brise à Saint-Nicolas pour les avertir plusieurs jours à l'avance.
C'est pourquoi, au lieu de la multitude habituelle, ils n'étaient plus qu'une vingtaine.