L'île d'Oléron creuse l'idée de parkings payants
Posté : 29 janv. 2012, 18:27
Certains élus de l'île envisagent de faire payer le stationnement aux abords de leurs plages. Rien ne devrait cependant changer avant 2013.
Des horodateurs au pied des dunes, des barrières de péage à l'entrée des parkings de bord de mer... Cette vision qui n'est pour l'instant que fiction pourrait devenir réalité d'ici un an ou deux dans l'île d'Oléron. Certains maires, comme celui de Saint-Georges-d'Oléron, tâtent même dès à présent le terrain du côté de l'Office national des forêts (ONF) qui gère pour l'état les bois domaniaux où sont souvent aménagés ces parkings. «Ma commune est celle qui compte le plus long linéaire de plages. Nous en avons sur les deux côtes, à l'ouest avec les Sables-Vigniers, Domino..., à l'est Boyardville et les Saumonards, expose éric Proust, maire de Saint-Georges-d'Oléron. Cela engendre beaucoup de frais de nettoyage, d'aménagement, le salaire des maîtres nageurs en été... Or les ressources communales ne vont pas aller en s'améliorant.»
«Recréer un péage, cela ne vaudrait pas le coup»
L'écotaxe qui depuis le 1er janvier tombe dans l'escarcelle des communes de l'île de Ré en remplacement du péage du pont stimule sans doute l'imagination des Oléronais. Eux n'ont pourtant pas voulu de cette formule. «En 2008, les maires des huit communes d'Oléron étaient favorables à une écotaxe modique, rappelle Patrick Mocquay, président de la communauté de communes oléronaise et maire de Saint-Pierre-d'Oléron. Mais vu ce qu'il en coûterait de recréer un péage en investissement et fonctionnement, ça ne vaudrait pas le coup. À moins d'instaurer un niveau de taxe élevé.»
Or, Oléron tient à son image d'île ouverte au tourisme pour tous. Elle compte aussi dans sa population de farouches opposants au retour d'un péage abandonné depuis vingt ans, tel Michel Rivault, de Saint-Pierre, qui a créé tout exprès l'Apgio, l'Association pour la gratuité de l'île d'Oléron. «En 2008, cette suggestion de parkings de bord de mer payants figurait parmi les autres solutions envisagées pour financer la protection du patrimoine naturel, note éric Proust. C'est cette idée que j'ai relancée et en écrivant à l'ONF.» Les fameux parkings étant le plus souvent sur le domaine public, il faudrait l'aval de cette institution qui jusqu'alors, n'était guère favorable à ce genre d'option. «La philosophie de l'ONF, c'est plutôt la gratuité d'accès, mais face aux charges toujours plus lourdes qui pèsent sur les collectivités locales pour l'entretien du patrimoine naturel, si beaucoup de maires font la même demande, ça pourrait changer.» éric Proust y compte au moins pour les plages de sa commune et imagine des parkings payants en 2013.
Plus au sud, le maire de Grand-Village est sur la même longueur d'onde. Quant au président de la communauté de communes, il n'est pas contre, «mais il faudrait que cela se fasse à l'échelle intercommunale et non au cas par cas». «Il faut une réflexion d'ensemble et en cohérence avec ce que nous mettons en place l'été comme les navettes de desserte des plages», complète-t-il. Ce service public de transport est expérimental dans l'île d'Oléron. Il deviendrait d'autant plus pérenne si la collectivité trouvait des subsides pour le financer dans la poche des automobilistes garés le long des plages. Ce serait aussi une première. Des communes côtières du continent pourraient être tentées à leur tour de faire payer les automobilistes qui viennent «consommer» leurs plages.
http://www.charentelibre.fr/2012/01/28/ ... 077133.php
Des horodateurs au pied des dunes, des barrières de péage à l'entrée des parkings de bord de mer... Cette vision qui n'est pour l'instant que fiction pourrait devenir réalité d'ici un an ou deux dans l'île d'Oléron. Certains maires, comme celui de Saint-Georges-d'Oléron, tâtent même dès à présent le terrain du côté de l'Office national des forêts (ONF) qui gère pour l'état les bois domaniaux où sont souvent aménagés ces parkings. «Ma commune est celle qui compte le plus long linéaire de plages. Nous en avons sur les deux côtes, à l'ouest avec les Sables-Vigniers, Domino..., à l'est Boyardville et les Saumonards, expose éric Proust, maire de Saint-Georges-d'Oléron. Cela engendre beaucoup de frais de nettoyage, d'aménagement, le salaire des maîtres nageurs en été... Or les ressources communales ne vont pas aller en s'améliorant.»
«Recréer un péage, cela ne vaudrait pas le coup»
L'écotaxe qui depuis le 1er janvier tombe dans l'escarcelle des communes de l'île de Ré en remplacement du péage du pont stimule sans doute l'imagination des Oléronais. Eux n'ont pourtant pas voulu de cette formule. «En 2008, les maires des huit communes d'Oléron étaient favorables à une écotaxe modique, rappelle Patrick Mocquay, président de la communauté de communes oléronaise et maire de Saint-Pierre-d'Oléron. Mais vu ce qu'il en coûterait de recréer un péage en investissement et fonctionnement, ça ne vaudrait pas le coup. À moins d'instaurer un niveau de taxe élevé.»
Or, Oléron tient à son image d'île ouverte au tourisme pour tous. Elle compte aussi dans sa population de farouches opposants au retour d'un péage abandonné depuis vingt ans, tel Michel Rivault, de Saint-Pierre, qui a créé tout exprès l'Apgio, l'Association pour la gratuité de l'île d'Oléron. «En 2008, cette suggestion de parkings de bord de mer payants figurait parmi les autres solutions envisagées pour financer la protection du patrimoine naturel, note éric Proust. C'est cette idée que j'ai relancée et en écrivant à l'ONF.» Les fameux parkings étant le plus souvent sur le domaine public, il faudrait l'aval de cette institution qui jusqu'alors, n'était guère favorable à ce genre d'option. «La philosophie de l'ONF, c'est plutôt la gratuité d'accès, mais face aux charges toujours plus lourdes qui pèsent sur les collectivités locales pour l'entretien du patrimoine naturel, si beaucoup de maires font la même demande, ça pourrait changer.» éric Proust y compte au moins pour les plages de sa commune et imagine des parkings payants en 2013.
Plus au sud, le maire de Grand-Village est sur la même longueur d'onde. Quant au président de la communauté de communes, il n'est pas contre, «mais il faudrait que cela se fasse à l'échelle intercommunale et non au cas par cas». «Il faut une réflexion d'ensemble et en cohérence avec ce que nous mettons en place l'été comme les navettes de desserte des plages», complète-t-il. Ce service public de transport est expérimental dans l'île d'Oléron. Il deviendrait d'autant plus pérenne si la collectivité trouvait des subsides pour le financer dans la poche des automobilistes garés le long des plages. Ce serait aussi une première. Des communes côtières du continent pourraient être tentées à leur tour de faire payer les automobilistes qui viennent «consommer» leurs plages.
http://www.charentelibre.fr/2012/01/28/ ... 077133.php